SAINT FRANCHY, CONFESSEUR (7ÈME SIÈCLE)
Francoveus (ou Franconeus ou encore Franchy) naquit dans les Amognes, en Nivernais, vers la fin du sixième siècle, d'une famille riche et pieuse. Elevé dès l'enfance dans les habitudes de la plus haute vertu et diligemment instruit, il devint un Chrétien accompli, assidu aux veilles et à la prière. Les "Actes des Saints" font remarquer qu'il portait bien son nom, car il était "affranchi" de toutes les vanités humaines. Jeune homme, il faisait l'aumône avec une grande charité; il alla, un jour, jusqu'à donner un vase d'argent de la vaisselle familiale.
Cette âme profonde méditait souvent cette parole du Seigneur "Qu'il est difficile aux riches d'entrer dans le royaume de Dieu!" Il se retira bientôt au Moustier Saint-Martin, non loin des terres de sa famille. Ce monastère, appelé à partir du quatorzième siècle "de la Bretonnière" par les papistes, était situé sur le territoire actuel de la paroisse Sainte-Marie, canton de Saint-Saulge, Nièvre.
Franchy y pratiqua une observance très rigoureuse, ce qui lui fit éprouver la vérité de cette sentence de Saint Paul "Tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus auront à souffrir persécution". Une fois, quelques-uns de ses frères, jaloux de ses vertus, lui cachèrent les instruments de la boulangerie. Il ne se départit pas pour autant de sa patience accoutumée et, à leur confusion, présenta à la communauté un pain parfaitement réussi.
Le monastère ayant été dévasté et brûlé, Franchy gagna la solitude avec un de ses fervents compagnons, Antoine.