SAINT LOUP, EVEQUE DE LIMOGES (640)
Loup, Prêtre d'une Sainte vie, gardien fidèle du tombeau de Saint Martial, dut à un miracle d'être élevé sur le siège de Limoges. Le clergé et le peuple de cette ville étaient indécis pour le choix du personnage qui remplacerait leur Evêque décédé. Après des prières que l'on fit au tombeau du bienheureux Apôtre Martial, on décida que Loup et un autre Prêtre seraient envoyés au roi, qui choisirait celui qui lui plairait.
Loup, qui ne se distinguait ni par sa noblesse ni par l'éclat de ses vêtements, ne pénétra pas facilement jusqu'au roi. Mais le fils du roi Clotaire étant malade, il arriva que la reine, après un jeûne de trois jours, fut avertie d'avoir recours à Loup, afin qu'il guérit le prince malade par ses prières : effectivement, l'homme de Dieu célébra la Divine Liturgie, et le jeune homme recouvra la santé. Le roi, touché de ce miracle, fit tomber son choix sur Loup, et il le renvoya comblé de présents.
Le nouvel Evêque ne trompa point les espérances qu'on avait conçues à son sujet. Son élévation accrut encore sa sainteté. Il donna son consentement à la fondation de l'Abbaye de Solignac par Saint Eloi. Il accorda sa signature à Saint Eloi pour cette affaire, en même temps que d'autres Evêques. Il décéda le 22 du mois de mai, glorieux par ses miracles. Son corps fut enseveli dans la basilique de Saint-Martial. Gérald, évêque papiste de Limoges, le leva de terre en 1158, et le transféra dans l'église de Saint-Michel-des-Lions, où il est encore aujourd'hui conservé par les papistes.