SAINT CYRIL DU LAC BLANC (BELOE OZERO)
Cyril naquit et fut éduqué à Moscou, dans une famille aristocratique. Il fut tonsuré Moine au Monastère Simonov, où il mena une vie d'Ascète à l'étonnement des autres Moines. Afin de cacher ses vertus, il fit semblant d'être malade mental. Il parla personnellement à Saint Serge de Radonège, et reçut nombre d'instructions bénéfiques de sa part. Contre sa volonté, il fut élu Higoumène du Monastère Simonov. Il priait constamment la Toute Sainte Mère de Dieu de lui montrer le chemin vers où il pourrait, en silence, mener une vie d'Ascèse. Une nuit, il vit une grande lumière et il entendit une voix : "Cyril, part d'ici et va vers le Lac Blanc!" Et en effet, il partit du Monastère Simonov avec un compagnon, et s'installa à proximité du Lac Blanc et là, dans une épaisse forêt de sapins, il commença à mener une vie d'Ascète. Avec le temps, ce désert se transforma en un grand monastère. Le vénérable Cyril reçut de Dieu le grand don de l'accomplissement des miracles, et guérit les malades et accomplit nombre d'autres miracles. Il s’endormit en 1429, âgé de quatre-vingt-dix ans, et prit demeure dans auprès du Seigneur Qu'il avait si ardemment aimé sa vie durant.
ou
Administrateur des possessions et des biens d'un de ses parents, proche du grand-prince russe de Moscou, Dimitri, il quitta les honneurs de la cour pour entrer dans l'humilité de la vie monastique. La charge de boulanger et de cuisinier lui fut confiée. "Souffre ce feu, disait-il, pour ne pas endurer le feu éternel." Simulant la folie par humilité, il fut contraint à bien des pénitences par son Higoumène. Il demanda de quitter les fourneaux pour la prière dans sa cellule. Il s'aperçut alors que sa prière était moins profonde qu'auparavant et il demanda à retourner à la cuisine. Quelques années plus tard, il se rendit avec quelques Moines sur les bords du Lac-Blanc pour y fonder un autre monastère. Sa vie fut désormais toute cachée en Dieu et toute sainte, marquée par bien des miracles qui faisaient l'admiration des frères. Libre de tout attachement terrestre, il veillait à préserver l'hésychia et l'indépendance du monastère qu'il voulait pauvre. Parmi les Saints qui illustrèrent ensuite ce monastère qui observait fidèlement le typikon (la règle) de Saint Cyrille, il faut citer en particulier : Saint Joseph de Volokolamsk, Saint Nil Sorsky et Saint Sabbatios de Solovsky.