Par-delà le décès d'un homme d'église, pour lequel à titre privé, nous ne pouvons que souhaiter une " bonne justification devant le tribunal de Dieu"" la théologie cyprianiste me semble erronée.
Lorsque nous récitons le credo, nous disons " je crois en l'Eglise, Une, Sainte etc...".
L'Eglise est sainte : en elle, ni faute, ni erreur, ni péché, ni faux enseignement. Ses membres évidemment sont pêcheurs, car nul homme ne vit sans péché. et au-delà des péchés personnels, l'histoire montre qu’avant jugement, des hérétiques ont été membres de l'église. Arius a communié de nombreuses années au calice de l'Eglise Sainte jusqu'au moment où sa fausse théologie a été condamnée et que lui même soit mort dans les conditions que l'on sait.
Il n’existe pas d'Eglise malade, il n'existe que des malades dans ou en dehors de l'Eglise.
Une structure ou communauté se réclamant du christianisme, et professant des hérésies n'est pas une église malade, c'est une non-église.
C'est la raison pour laquelle les vrais orthodoxes se sont séparés de " l'orthodoxie mondiale" parce que cette dernière professe l'hérésie œcuméniste. C'est le seul motif canonique, juste et indubitable de séparer d'une éparchie. Si l’œcuménisme n'est pas une hérésie, alors les défenseurs du calendrier traditionnel ont tort ; et il faut dare-dare faire pénitence et retourner dans " l'orthodoxie mondiale".
L'amphibologie de la théologie des cyprinanistes consiste à dire d'un côté qu'il existe une église malade dont ils se séparent ( et dont ils accueillent les membres à la table eucharistique) et de l'autre des résistants qui ne seraient pas malades. L'église ne peut être coupée en deux de la sorte, parce qu'elle est, selon le credo, Une. Ainsi avec leur théologie, les cyprianistes se condamnent eux-mêmes et introduisent des divisions qui n'ont pas lieu d'être.
La vrai position orthodoxe est d'affirmer l'unité et la sainteté de l'église, et par voie de conséquence l'absence de grâce dans toute structure qui n'est pas l'Eglise. Ce point n'empêche pas que le Seigneur puisse faire don du Saint-Esprit à qui il veut, quand il veut et qu'à titre ponctuel ici où là la grâce de Dieu se manifeste. Mais la structure hérétique reste hérétique, et le devoir de tout orthodoxe est de s'en séparer.
Espérons qu'un jour cette conviction soit partagée par le plus grand nombre, que les résistants à l’œcuménisme s'unissent et ramènent leurs frères égarés provisoirement dans le chemin de la Vérité.
Pierre.