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 Saint Landry de Paris; 10 - 23 juin

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AuteurMessage
Philippe Crévieaux




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Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 08/06/2006

Saint Landry de Paris; 10 - 23 juin Empty
MessageSujet: Saint Landry de Paris; 10 - 23 juin   Saint Landry de Paris; 10 - 23 juin EmptyLun 22 Juin - 20:03

SAINT LANDRY, ÉVÊQUE DE PARIS (+ 656)
Parmi les Evêques francs qui florissaient le plus sur la fin du règne de Clovis II, Saint Landry, Evêque de Paris, fut un des plus remarqués pour ses actions vertueuses. Il était Franc de nation: on ne parle pas de sa naissance. Dès son jeune âge, il s’adonna tellement à la vertu, qu’il pouvait servir à tous d’un rare exemple de perfection. Notre Seigneur, qui l'avait choisi pour servir de lumière à plusieurs, l’éleva au siège épiscopal de Paris, par l’élection qu’en fit le clergé, l’an de Notre Seigneur 656, du temps de Clovis II, roi des Francs, fils de Dagobert et de Nantilde.

Sa très sainte vie le rendit plus illustre que l’antiquité ou la noblesse de sa race, puisque l’histoire a remarqué l’un et non pas l’autre. Il se comporta dignement dans sa charge, s’employant assidûment à la prédication, et à la pratique des actions héroïques et vertueuses. Il avait un soin particulier pour soulager les pauvres, nourrir les pèlerins, marier les filles pauvres, assister les malades et s’employer à toutes sortes d’oeuvres charitables, avec tant de ferveur et d’affection, que pour ses pieuses et grandes libéralités, il fut appelé prodigue par les mondains.

Pendant une horrible famine qui, en 651, désola son diocèse, il vendit ou engagea non seulement tous ses meubles, mais aussi les vases sacrés de l’église, pour donner du pain à ceux qui en manquaient, et il trouvait sa joie à le leur distribuer lui-même.
Mais s’il avait de la tendresse et de la charité pour les pauvres, il en avait particulièrement pour les malades, qui, étant dans l’impuissance de se secourir eux-mêmes, demandent à être assistés avec plus de soin et de libéralité que les autres. Il ne se contenta pas de les visiter dans leurs maisons, et de leur envoyer les remèdes et les aliments qui leur étaient nécessaires et de susciter des personnes charitables pour leur rendre les bons offices dont ils avaient besoin; il voulut étendre sa miséricorde dans les années et dans les siècles suivants.

Avant lui, Paris ne possédait, pour le soulagement des malades, que les "Matriculae", asiles soutenus par les aumônes viagères des riches: Landry, suivant une tradition généralement reçue dans le diocèse de Paris, fit, le premier, pour cette capitale, ce que la constitution des empereurs avait fait pour l’empire romain: il fonda, auprès de son palais épiscopal, avec des revenus fixes et assurés, un établissement longtemps appelé l’hôpital Saint-Christophe, et auquel le Moyen Âge imposa le beau nom d’Hôtel-Dieu. Cette maison fut bâtie sur l’emplacement même de celle d’Erchinoald, maire du palais. Son bonheur, après les fonctions indispensables de sa charge, était de se transporter dans cet hôpital, pour y rendre à ces membres de Jésus-Christ les assistances corporelles et spirituelles que sa prudence lui inspirait: il est imité tous les jours, non seulement par une sainte communauté de moniales qui est chargée de ce grand nombre de malades, mais aussi par beaucoup de nobles dames qui se font gloire de servir Jésus Christ en Ses pauvres, et de leur présenter de leurs propres mains les mets et les remèdes que la charité de ces Saintes filles leur a préparés.

Ce fut aussi durant l’épiscopat de Saint Landry que la célèbre Abbaye de Saint-Denis, en France, que le roi Dagobert avait fait bâtir, fut remplie d’un grand nombre de Saints Moines suivant la règle de Saint Benoît, pour y chanter jour et nuit les louanges de Dieu ["Laus perenis"], et y honorer continuellement les glorieux Martyrs Saints Denys, Saint Rustique et Saint Eleuthère, dont les reliques y avaient été déposées. Notre Saint Pontife reçut avec joie cette bienheureuse colonie dans son diocèse; et, afin que les Moines puissent vivre plus tranquilles dans une plus grande séparation et un plus grand oubli du monde sous l’obéissance et la correction de leur Abbé, il les exempta de sa juridiction directe et de celle de ses successeurs. Ce privilège fut confirmé dans un Concile tenu à Clipy, qui est maintenant le bourg qu’on appelle Saint-Ouen, où il y avait une maison royale, dont il est souvent parlé dans l’Histoire de France.

Notre Saint Evêque naquit au Ciel le 10 juin 656. C’est après son repos que Dieu Se réservait de glorifier Son illustre serviteur. De nombreux miracles, dus à son invocation et à l’attouchement de son suaire et d’une de ses dents vinrent attester sa sainteté: qu’il nous suffise d’en rapporter quelques-uns.

Plusieurs infirmes, atteints de maladies incurables, et abandonnés des médecins, en ont été miraculeusement guéris; comme un nommé Raoul, natif de Gonesse, devenu lépreux; un soldat nommé Odon, natif de Villejuif, paralytique; une femme appelée Aveline, tourmentée d’une fièvre et d’hydropisie; un autre homme encore de Bagnolet, du nom d’Etienne; un prêtre appelé Hervé, demeurant à l’hôpital des lépreux, situé près de Montmartre, affligés de l’esquinancie [synonyme d'amygdalite ou d'angine]. Jean de Soliac ayant été porté en l’église de Saint-Germain l’Auxerrois, le suaire de Saint Landry avec sa dent lui furent imposés, et il les toucha avec respect, puis s’en retourna avec une grande confiance d’en recevoir du soulagement. Il ne fut pas plus tôt arrivé à la maison épiscopale, que son esquinancie se dissipa. Il fut guéri en présence de l’Evêque Maurice son oncle, qui, sachant bien que c’était une chose honorable de manifester les oeuvres que Dieu fait par l’entremise de Ses Saints, publia lui-même ce miracle au peuple, dans ses prédications.

Il arriva un jour que le feu ayant pris à une certaine maison, au lieu où est à présent le grand Châtelet de Paris, appelé alors la porte Royale, il s’alluma avec une telle violence, par la force du vent, qui était très grand, qu’il menaçait la ville d’un incendie général. Cependant, voyant que quelque remède qu’on y pût apporter, il ne laissait pas de s’accroître, et que déjà plusieurs maisons étaient embrasées et consumées, on eut recours au suaire de Saint Landry, qui était gardé dans l’église de Saint-Germain : il fut promptement apporté par le doyen de cette église, nommé Hervé. Cette précieuse relique ayant donc été attachée au bout d’une perche, et opposée aux flammes les plus violentes, aussitôt le feu commença à se retirer et à diminuer, et s’éteignit peu à peu, sans faire un plus grand dommage.

Comme un des paroissiens de l’église Saint-Germain l’Auxerrois violait la sainteté du lieu, en jouant aux dés avec quelques autres, jurant et y faisant des festins pendant la nuit, Saint Landry lui apparut et lui parla en ces termes: "Ne savez-vous pas que notre Seigneur a dit 'Ma maison est la maison de prière'! Pourquoi donc avez-vous été si téméraire que de profaner ce Saint lieu?" et il le fouetta si rudement, que les marques lui demeurèrent longtemps imprimées sur la peau. Ce qui nous apprend avec quel respect nous devons être dans l’église, puisque Dieu et Ses saints punissent si rigoureusement les irrévérences qui s’y commettent.
Un soldat s’étant blessé le genoux d’une épine qu’il s’y était enfoncée, en ressentait de très grandes douleurs; de sorte que, faute de l’avoir soigneusement pansée, il s’y était fait un dangereux apostème [tumeur externe et suppurante] : toutefois, s’étant fait porter sur le tombeau de Saint Landry, il en fut guéri par son intercession, en appliquant le suaire du Saint sur son mal.
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Saint Landry de Paris; 10 - 23 juin
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