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 Saint Guibert de Gembloux; 23 mai 5 juin

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AuteurMessage
Philippe Crévieaux




Nombre de messages : 404
Age : 58
Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 08/06/2006

Saint Guibert de Gembloux; 23 mai  5 juin Empty
MessageSujet: Saint Guibert de Gembloux; 23 mai 5 juin   Saint Guibert de Gembloux; 23 mai  5 juin EmptyVen 5 Juin - 13:52

SAINT GUIBERT, FONDATEUR DE L'ABBAYE DE GEMBLOUX (892-962)
Ayant hérité, à la mort de son père, du domaine de Gembloux, près de Namur, il y construisit un Monastère suivant la règle de Saint Benoît et obtint pour ses Moines, de l'empereur Othon Ier, le droit d'élever des remparts, de battre monnaie et de tenir des marchés publics. Puis il se rendit à Gorze en Lorraine, où il vécut saintement. Quelques temps avant sa naissance céleste, les Moines de Gembloux, se souvenant de lui, vinrent lui demander de leur réserver sa dépouille mortelle qu'ils emportèrent en effet à Gembloux qui devint par la suite un lieu de pèlerinage célèbre.

ou

Guibert ou Wibert naquit vers l'an 892, dans le pays d'Arnau, qu'on nommait autrefois Comté de Namur. Il était le fils de Liétold et d'Osburge, l'un et l'autre de très bonne et très ancienne famille. Il perdit son père dès le bas âge, et sa mère s'étant mariée plusieurs fois, eut un grand nombre d'enfants, qui formèrent la principale noblesse de Lorraine. Guibert donna dès l'enfance des marques de la haute sainteté où il devait arriver un jour. Les maximes de l'Evangile, qu'on avait gravées profondément dans son âme, firent tant d'impression sur lui, qu'il voulut renoncer à tous les avantages du monde. Pendant que ses frères et ses soeurs songeaient à se pourvoir par des établissements avantageux, il embrassa le célibat, pour servir Dieu avec plus de liberté. Réfléchissant un jour sur ces paroles de l'Evangile : "Il est plus facile de faire passer un câble par le trou d'une aiguille qu'à un riche de se sauver", il résolut, ou de quitter ses biens, ou d'en faire un si saint usage, qu'il pût être du nombre de ceux qui se sanctifient dans les richesses.

Il suivit pourtant quelque temps la profession des armes, et il eût pu parvenir aux plus grands honneurs s'il eût ambitionné quelque autre titre que celui de Chrétien. Mais, loin de céder au mauvais exemple que donnent souvent ceux qui embrassent cette dangereuse carrière, il contenait dans le devoir des soldats qui servaient sous lui. Il prévenait leurs violences, arrêtait leurs débauches, corrigeait leurs désordres, et, si quelqu'un d'entre eux avait fait quelque tort, il le réparait de ses propres deniers. Pour lui, il vivait dans la piété, dans l'abstinence, et faisait continuellement des libéralités aux pauvres et aux églises des lieux où il passait. Lorsqu'il crut avoir fait assez pour sa condition, son prince et sa patrie, il quitta le service des hommes pour se consacrer entièrement à celui de Dieu.

Il se retira d'abord dans une des terres de son patrimoine pour faire les essais de la vie solitaire, qu'il voulait embrasser. Là, il poursuivait souvent cette pensée : "Si je disposais d'une partie des biens que je possède pour élever ici un monastère où s'assembleraient un grand nombre de Moines qui offriraient continuellement au Ciel un sacrifice de louanges, de prières et de mortifications, est-ce que je n'aurais point part aux bonnes oeuvres de ces serviteurs de Dieu? Ne serait-ce pas encore un grand service rendu à mes frères que de les arracher à la corruption du siècle et de leur ouvrir, dans une pieuse retraite, un port de Salut et la voie de la perfection?"

Touché profondément par cette pensée, il donna, vers l'an 936, sa terre de Gembloux avec ses dépendances, pour y fonder un grand monastère, à quatre lieues de Namur et à sept de Bruxelles. Il fut aidé dans cette sainte entreprise par son aïeule Gisle, qui contribua de son bien à fonder cet établissement. Le monastère construit, il y assembla des Moines. Il voulut qu'ils y vécussent dans l'esprit des Apôtres et des premiers Chrétiens qui, ne possédant rien en propre, n'avaient qu'un coeur et qu'une âme, et qui vivaient comme des anges dans un corps mortel. Il adopta pour sa communauté la Règle de Saint-Benoît, et choisit pour Abbé Erluin, dont il connaissait le mérite et la sainteté. Quant à lui, lorsqu'il vit que sa présence n'était plus nécessaire à Gembloux, il quitta ce lieu, qui lui était pourtant si cher, et alla s'enfermer dans l'Abbaye de Gorze, au diocèse de Metz, où la discipline monastique était très florissante, sous l'Abbé Agenold. Pourquoi donc quittait-il Gembloux? Il craignait qu'on vît toujours en lui le fondateur du monastère, et qu'on l'entourât d'égards et de prévenances. Et puis, en voyant ces murs qu'il avait fait bâtir, ces Moines qu'il avait rassemblés, cette communauté qu'il avait fondée, comment résister à certaines complaisances, à certains retours d'amour-propre? C'est donc par sentiment d'humilité qu'il quitta cette maison. Arrivé à Gorze, le Saint, qui avait déjà renoncé au monde et à ses pompes, renonça complètement à lui-même. Il s'attachait à observer toutes les vertus dans lesquelles chacun de ses frères excellait, afin de les imiter, et il y réussit si parfaitement, que bientôt il devint leur modèle en humilité, en obéissance, en douceur, en patience, en mortification et en charité.

Pendant qu'il pratiquait les vertus d'un parfait Moine à Gorze, un orage se formait, et allait éclater sur son Monastère de Gembloux. Les flatteurs firent entendre à Othon Ier que Guibert n'avait pu disposer de la terre de Gembloux, parce que c'était un fief de l'empire qui n'avait été donné à ses ancêtres qu'à titre de bénéfice; qu'ainsi la donation faite à l'Eglise était de nulle valeur. Othon, quoiqu'il fût assez peu touché de cette accusation, fut cependant bien aise de voir le saint homme, d'entendre ses raisons et de le confronter avec ses accusateurs. Il manda donc Guibert, qui vint, et qui plaida lui-même sa cause sans aucune préparation; il se contenta d'une exposition toute simple de l'état de sa terre de Gembloux, et de la donation qu'il en avait faite. Othon fut si satisfait que, plein d'admiration pour la vertu de Guibert, il confirma l'établissement de l'abbaye par des lettres-patentes, en 948, qu'il accompagna de grands privilèges. Entre autres :

1° les Moines pouvaient toujours choisir un Abbé de l'Ordre de Saint-Benoît;
2° l'Abbé pouvait établir des marchés publics et battre monnaie;
3° nul comte, ni officier royal, n'avait droit d'y exercer une autorité quelconque sans l'autorisation de l'Abbé.

Cet orage était à peine passé, qu'il s'en formait un nouveau. Le comte de Namur, beau-frère de notre Saint, voyant avec dépit que la belle propriété de Gembloux lui échappait, la réclama au nom de sa femme. Et sans autres formalités, malgré les lettres-patentes d'Othon, il s'empara des revenus de l'Abbaye. Cette violence lui attira l'excommunication de Rome, mais n'arrêta pas son ardente convoitise. Guibert ne put rester indifférent à ce qui se passait à Gembloux; il s'arracha au repos de la solitude et vint consoler ses frères. Sa présence arrêta, au moins pour un temps, l'insolence des soldats, et empêcha les déprédations que commettaient les satellites de son beau-frère.

Pendant qu'il demeurait à Gembloux, Dieu lui fournit une occasion de travailler à la conversion de plusieurs barbares infidèles, qui passaient et repassaient la Meuse de temps en temps. C'étaient les restes de cette inondation de Hongrois et d'Esclavons qui étaient venus faire irruption dans tout le pays depuis 954. Guibert alla au-devant d'eux pour leur annoncer des paroles de Salut et la Foi en Jésus-Christ. Il s'attendait à boire le calice du Sauveur, il le désirait ardemment, et il exposait volontiers sa vie pour sauver des âmes rachetées d'un sang divin. Mais Dieu, en lui refusant la gloire du martyre, lui accorda un autre mérite, qui n'est peut-être pas moins grand, celui de convertir un grand nombre de Barbares. Il éclaira leur esprit des lumières de l'Evangile, en même temps qu'il toucha leur coeur. Les ayant baptisés, il eut la consolation de voir que le changement de leur vie répondait de la sincérité de leur conversion.

Guibert, de retour à Gorze, s'efforça de plus en plus de détruire le reste de ses imperfections au feu de l'amour divin. Une longue et cruelle maladie, qu'il supporta avec une grande patience, acheva de le purifier. Les Moines de Gembloux, ayant appris l'état de leur Saint fondateur, accoururent pour le consoler, l'assister dans ses derniers instants, et aussi pour recueillir ses Précieux Restes. Les Moines de Gorze, qui le regardaient comme le principal ornement de leur Abbaye, prétendaient aussi conserver ces Saintes Reliques; ils cédèrent pourtant à la fin. Le Bienheureux mourut entre les bras des uns et des autres, le 23 mai 962; dans la soixante-dixième année de son âge. Dieu rendit son tombeau glorieux par des miracles qui attestèrent sa sainteté

Tropaire de Saint Guibert de Gembloux, ton 8

Gembloux te fête en ce jour, Vénérable Guibert,
Toi qui abandonnas le métier des armes d'ici-bas
Pour combattre le vrai combat contre les passions
Et les vaincre par le jeûne et la prière.
Aujourd'hui, Vénérable Père, nous te prions
D'intercéder pour nous auprès du Christ, notre Dieu.
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Saint Guibert de Gembloux; 23 mai 5 juin
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