SAINTE FRAMECHILDE OU FRAMEUZE (+ 685)
Sainte Framechilde, mère de Sainte Austreberte, était issue d'une famille puissante de Germanie, et elle épousa Badefroy, noble seigneur de la cour de Dagobert II. Les anciens hagiographes unissent ces deux noms et disent que Badefroy et Sainte Framechilde étaient "l'un et l'autre d'une très haute vertu et d'une grande sagesse de conduite, fermes dans la Foi, remarquables par leur charité et leur amour de la justice, nourrissant leurs âmes des saintes espérances de la Foi, et se faisant un devoir et un bonheur de secourir les pauvres de Jésus-Christ".
La vie de Sainte Austreberte, leur fille, nous apprend l'opposition momentanée qu'elle rencontra à son projet de se consacrer à Dieu : Badefroy dut en être le principal et peut-être l'unique auteur. Pour la bienheureuse Framenchilde, elle pouvait reconnaître, dans ces instances de sa fille, la vérité d'une vision qu'elle avait eue, dit-on, avant sa naissance, et dans laquelle on lui apprenait que l'enfant qu'elle portait dans son sein, attirerait beaucoup d'âmes à Jésus-Christ. Cette parole eut, en effet, son entier accomplissement, à compter du jour où Austreberte se retira au Monastère du Port, près d'Abbeville.
On ne connaît rien de plus de la vie de Sainte Framenchilde, qui s’endormit un 17 mai, vers l'an 685 : on l'enterra dans l'église de Marconne, qu'elle avait fait bâtir elle-même. Son corps fut levé de terre en 1030, par Baudouin, Evêque de Théreouanne. Ses reliques reposaient dans l'Abbaye de Montreuil-sur-Mer, fondée par Sainte Austreberte. On en gardait aussi une partie dans l'église collégiale et paroissiale d'Hesdin. La châsse de Montreuil fut détruite par les révolutionnaires français mais quelques ossements, encore vénérés aujourd'hui à l'église paroissiale papiste de cette ville, ont été sauvés.