SAINT GIBRIAN, ERMITE EN IRLANDE (+ VERS 515)
L'Ermite irlandais Saint Gibrian fut le plus âgé de neuf (ou huit) frères et soeurs, qui tous migrèrent vers la Bretagne où tous devinrent Saints. Les autres furent ses frères Tressan (Trasain, un Prêtre), Helan(us) (Prêtre), Germain, Abran (qui pourrait être Gibrian), Petran et ses soeurs Franca, Promptia, Possenna. Gibrian oeuvra près de Reims et fut enterré en un lieu qui porte à présent son nom, Saint-Gibrian. Son culte se répandit à cause des innombrables miracles, en particulier dans la guérison d'aveugles. Il y eut une translation (par les papistes ?) de ses Reliques vers la basilique de Saint-Rémi à Reims.
ou
SAINT GIBRIEN, PRETRE EN CHAMPAGNE (6ÈME SIÈCLE)
Gibrien, Prêtre, né en Irlande, passa en France sur la fin du cinquième siècle, afin de servir Dieu avec plus de liberté. Il eut pour compagnons de son voyage et de son dessein, Hélain, Trésain, Véran, Abran et Pétran, ses frères, ainsi que ses trois soeurs, Franche, Promptie et Possenne. Ils s'arrêtèrent tous sur le territoire de Châlons-sur-Marne. Ils se dispersèrent dans des lieux solitaires, mais assez voisins les uns des autres pour qu'ils puissent se visiter mutuellement. Gibrien fixa sa demeure à l'endroit où le ruisseau, nommé Côle alors comme aujourd'hui, se jette dans la Marne.
Ses frères et soeurs venaient souvent le visiter comme un maître de sainteté. Ils avaient d'ailleurs un grand respect pour lui, et parce qu'il était l'aîné, et parce qu'il était revêtu du sacerdoce. Mais ce qui lui donnait encore plus d'autorité, c'était son amour extraordinaire pour l'oraison et pour le travail; son abstinence admirable dans le manger, et son infatigable activité dans l'exercice de toutes les vertus. Lorsqu'une céleste naissance eut couronné sa sainte vie, son corps fut enseveli dans le lieu de sa solitude.
Bientôt Dieu fit éclater la gloire de son serviteur par divers miracles : on construisit un petit oratoire sur son tombeau; un grand concours s'y faisait, surtout le jour de l'anniversaire de la célébration de ses obsèques.
Cet oratoire ayant été détruit durant les ravages des Normands, le Moine et comte Haderic obtint de Rodoald, Evêque de Châlons, la permission d'emporter où il voudrait le corps de Saint Gibrien. Il le transféra à Reims, et le déposa dans la basilique de Saint-Rémy. Il y est demeuré jusqu'à la révolution française. Il n'en reste plus rien. Il y a, dans le diocèse papiste de Châlons, un village du nom de Saint-Gibrien; il est situé non loin de l'ancien tombeau. Ses frères et ses soeurs sont aussi honorés d'un culte public. On compte, dans les diocèses papistes de Reims et de Châlons, plusieurs églises dédiées sous l'invocation de Saint Véran, de Saint Hélain, de Saint Trésain et de Sainte Possenne.
Il est plus que probable que ces Saints voyageurs ont séjourné en Bretagne avant de se rendre dans le Châlonais, car il s'y trouve encore plusieurs localités rappelant leurs noms : on connaît, en Bretagne, une paroisse papiste de Saint-Hélen, une autre de Saint-Vran et une autre encore ainsi que plusieurs lieux consacrés à Saint Abraham (le même probablement qu'Abran), la grève de Saint Pétran et la grotte du même Saint en Trésillide.